Géorgie: la suite!

Publié le par Mathilde de Coincy

Après le complexe monastique de David Gareja impressionnant, par la beauté du site, du paysage, des fresques... nous avons exploré de nouvelles grottes pour la plus grande joie des enfants qui aimaient s'y perdre, escalader, jouer à cache-cache... 

Le second site troglodyte est celui de Ouplisikhe dont l'existence selon les archéologues remonteraient au IV-III ème siècles avant JC où les habitants occupaient des grottes naturelles. C'est plus tard au Ier siècle que leurs successeurs commencèrent à creuser les grottes et construisirent  de véritables temples, palais, portes, murailles, caves à vin... et un peu plus tard des églises. 

La légende raconte que la cité fut construite par des esclaves à qui l'on donnait des outils en or recouverts de fer. Lorsque les outils laissaient apparaître l'or par l'usure, cela signifiait que l'ouvrier-esclave avait bien travaillé et on lui rendait sa liberté avec son outil bien entendu!

La cité prit toute son importance au Moyen-Age: commerciale par sa position géographique, relais idéal pour les caravanes, mais aussi par sa position stratégique, elle était un lieu de refuge pour les souverains menacés car  mieux protégée que Tbilissi. Qui voulait posséder la Géorgie devait prendre la cité!  C'était une véritable ville vivante où l'on a retrouvé de nombreuses traces de citernes à eau, de pressoirs à vin et jarres enterrées, des boulangeries et même des pharmacies!  Mais la ville connut le déclin quand David Le Constructeur fut solidement installé sur le trône à Tbilissi. Elle subit l'invasion mongole au XIII ème siècle et continua à vivoter jusqu'au XIX ème. 

Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe
Ville troglodyte d' Ouplisikhe

Ville troglodyte d' Ouplisikhe

Le troisième grand site troglodyte est celui de Vardzia, construit au XII ème siècle, où résidaient de nombreux moines. Quelques uns y vivent encore aujourd'hui et entretiennent les lieux. 

Quelque chose d'énorme, de fantastique, d'exceptionnel s'ouvre devant nous: une immense falaise percée de centaines de grottes! Au départ, le projet était avant tout militaire,comme lieu de défense. Mais la Reine Tamar en fit une cité religieuse. Elle y établit un monastère au milieu de la ville peuplée de 50 000 habitants dit-on! L'ensemble se répartit sur 13 niveaux avec au centre la grande église où l'on retrouve de belles fresques , plus de 300 pièces et 6 autres petites églises! C'était un lieu où la Reine Tamar aimait venir se réfugier de temps en temps...

L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!
L'impressionnante Vardzia!

L'impressionnante Vardzia!

Nous avons passé la nuit dans un bel hôtel familial entièrement construit par le père de famille (maintenant grand-père) et dont tous les membres de la famille  participent à la vie de l'hôtel et réservent un accueil chaleureux à leurs hôtes. Le site est splendide, perdu entre les montagnes du Petit Caucase. La cuisine: un vrai délice et nous avons pu rapporter une bouteille de vin très bon , produit localement. Tous les produits du restaurant viennent des jardins potagers. Nous avons aussi mangé de bonnes petites truites fraîchement pêchées dans la rivière et cuites au barbecue! Le top!

Hôtel familial
Hôtel familial Hôtel familial
Hôtel familial Hôtel familial

Hôtel familial

Koutaisi: ville principale d'Imeretie et deuxième ville de Géorgie que nous avons sillonnée et visitée après une bonne nuit de sommeil dans un petit hôtel familial toujours aussi accueillant et offrant une très belle vue sur la ville. Nous nous sommes laissés perdre dans les jolis rayonnages du marché local dont les couleurs et les odeurs nous donnaient envie de tout goûter...

Puis proche de Koutaisi, nous sommes partis découvrir d'autres grottes d'un tout autre style, la grotte naturelle de Prométhée. Pour nous y rendre, nous avons traversé un grand bois ponctué de somptueux hôtels soviétiques laissés à l'abandon depuis la chute du régime. Autre fois ces lieux de cures thermales étaient accessibles à tous, plus ou moins gratuitement selon la nécessité des soins. De nos jours, ce sont des familles démunies, réfugiées qui y sont installées, mais de grands travaux de rénovation sont en cours par des investisseurs privés.

La grotte de Prométhée fut découverte en 1983 puis ouverte au public en 2007, d'une longueur de 20 000 m! Le chemin piétonnier ouvert au public est de seulement  1420 m , mais on en a plein les yeux! Elles se composent de 5 salles principales et regorgent de stalactites et de stalagmites mises en valeur par un beau spectacle son et lumière. Le calcaire prend alors toutes les formes: des visages se dessinent, les éclairages mettent en valeur des drapées translucides, de longues tentacules s'alignent dans les couloirs... Place à l'imagination!

 

Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché
Koutaisi et son marché

Koutaisi et son marché

Cathédrale de Bagrat, symbole de la ville récemment rénovéeCathédrale de Bagrat, symbole de la ville récemment rénovée
Cathédrale de Bagrat, symbole de la ville récemment rénovée

Cathédrale de Bagrat, symbole de la ville récemment rénovée

Grotte de Prométhée
Grotte de ProméthéeGrotte de Prométhée
Grotte de ProméthéeGrotte de Prométhée

Grotte de Prométhée

Sur la route vers les montagnes du Caucase, nous avons fait une petite halte pour visiter la jolie forteresse d'Ananouri, forteresse princière du XVI ème siècle. Cette forteresse avait un rôle stratégique car située sur "la route  militaire" qui était un axe de communication essentiel. La construction de l'ensemble s'étala du XV ème au XVIII ème siècle avec plusieurs remaniements. Mais la forteresse, telle que nous la voyons ici, n'était pas le seul élément du verrou qui ouvrait et fermait les portes de la vallée. D'autres fortifications se dressaient sur les montagnes autour. Les enfants ont adoré escalader, se promener et voyager dans le temps...

Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri
Forteresse d'Ananouri

Forteresse d'Ananouri

Pause déjeuner: apprendre à manger des "Xinkhali", toujours avec les doigts!Pause déjeuner: apprendre à manger des "Xinkhali", toujours avec les doigts!
Pause déjeuner: apprendre à manger des "Xinkhali", toujours avec les doigts!Pause déjeuner: apprendre à manger des "Xinkhali", toujours avec les doigts!

Pause déjeuner: apprendre à manger des "Xinkhali", toujours avec les doigts!

Forteresse médiévale de Rabath, récemment rénovée avec de nombreuses activités culturelles (festivals, concerts...) dans la ville d'Akhaltsikhé.

Cette forteresse est un curieux mélange d'art à la fois civil et  militaire, islamique et chrétien, de pierre, de béton et de brique. L'architecture reflète bien l'histoire de cette forteresse qui changea de mains à plusieurs reprises. On y retrouve donc des remparts du XII ème siècle, une mosquée du XVIII ème avec son école autrefois transformée en caserne militaire par les russes mais aussi une petite église du IX ème siècle reconstituée, et une grande esplanade piquetée de kiosques de style ottoman. 

La forteresse a fait l'objet d'un gigantesque travail de reconstruction/restauration en 2012. Nous avons eu  droit à une guide francophone pour la visite, vraiment passionnée, peut-être un peu trop, au goût des enfants, surtout durant la visite du musée doté d'une riche collection... Heureusement, Lili a su apprivoiser notre Emilouchka et l'occuper pendant ce temps en dansant autour d'un petit sapin qu'il avait décoré avec des fleurs du jardin!

 

Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath
Akhaltsikhé: forteresse de Rabath

Akhaltsikhé: forteresse de Rabath

Puis Abastoumani: petit village surtout estival, tout en longueur qui s'étire sur 3 km le long d'une rivière. Nous avons passé la nuit dans un tout petit hôtel le long de cette rivière assez rapide. Les enfants ont eu la triste nouvelle d'apprendre le lendemain matin un drame passé pendant la nuit au village: un homme soul était tombé dans le torrent et s'y était noyé...

Le village connut sa fortune à l'époque des Tsars et soviétique où l'on venait surtout pour des cures, soigner les maladies pulmonaires, comme le frère de Nicolas II, Guéorgui qui s'y installa et y mourut. Une église fut construite à cette époque où  il fut enterré.

Nous y avons donc respiré l'air le plus pur de l'ex-Union Soviétique! C'était le meilleur emplacement pour observer les étoiles, c'est pourquoi le régime soviétique décida d'y installer un observatoire qui possède trois télescopes des années 1930... Nous avons eu la chance de pouvoir contempler une étoile et la planète Jupiter! 

Aujourd'hui le village renaît par le tourisme, surtout l'été, et les enfants y sont souvent envoyés en vacances pour respirer le bon air pur d'Abastoumani.

Abastoumani et son observatoire Abastoumani et son observatoire
Abastoumani et son observatoire Abastoumani et son observatoire
Abastoumani et son observatoire Abastoumani et son observatoire Abastoumani et son observatoire
Abastoumani et son observatoire Abastoumani et son observatoire

Abastoumani et son observatoire

Notre voyage se termine et nous empruntons la route du petit Caucase pour rentrer à Tbilissi. Nous traversons des villages assez isolés, de grandes plaines, des forêts de conifères. Puis, petit à petit, la végétation se raréfie laissant un paysage pelé recouvert d'herbe rase. Nous montons en altitude, pas une maison, pas un arbre... quelques petits sommets encore enneigés.Les enfants sont calmes, se reposent, profitent du paysage qui comme par magie invite au repos et à la contemplation!

Nous arrivons à 2080 m d'altitude dans le village de Phoka puis Paravani. Ils sont assez isolés et il fait encore bien froid. Les habitants vivent essentiellement de la pêche du Lac Paravani. Nous sommes désormais en zone arménienne, la frontière n'est plus qu'à une trentaine de kilomètres. Nous nous sommes arrêtés à Phoka, dans le petit couvent de Sainte Nino (XI ème siècle). L'église fut reconstruite à plusieurs reprises puis fermée à l'époque soviétique. Récemment rénové, le couvent est de nouveau en fonction. Une dizaine de religieuses s'y sont installées et entretiennent l'église, fabriquent des icônes... élèvent des chèvres, des vaches... Après plusieurs formations en France, elles ont ouvert une petite crèmerie et produisent de bons fromages, un atelier où elles confectionnent des bijoux et autres accessoires, font de la peinture sur porcelaine et fabriquent  de délicieuses confiseries en chocolat, confitures, thé, miel... Le tout dans de jolis paquets très raffinés. Je n'ai pas pu résister! Visite très étonnante de ce petit couvent si isolé rempli de petits trésors!

Nous découvrons ensuite le Lac Paravani qui couvre plus de 35 km2 mais peu profond et donc entièrement gelé l'hiver. La route longe le lac et nous redescendons doucement vers les plaines couvertes de champs de pommes de terre à perte de vue, les arbres réapparaissent ainsi que les grandes prairies. Tbilissi se rapproche tout doucement. 

Que de beaux paysages si variés sur finalement une petite superficie. On se sent "au bout du monde"... 

Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka
Couvent de Sainte Nino à Phoka

Couvent de Sainte Nino à Phoka

Lac Paravani, Croix particulière de Sainte NinoLac Paravani, Croix particulière de Sainte Nino
Lac Paravani, Croix particulière de Sainte NinoLac Paravani, Croix particulière de Sainte Nino
Lac Paravani, Croix particulière de Sainte NinoLac Paravani, Croix particulière de Sainte Nino
Lac Paravani, Croix particulière de Sainte NinoLac Paravani, Croix particulière de Sainte Nino

Lac Paravani, Croix particulière de Sainte Nino

De retour à Tbilissi pour notre dernière soirée, nous avons eu la joie de retrouver nos amis Alain et Hélène avec leur fils Léonard  arrivés tout juste de Saint-Pétersbourg ! Nous leur avons montré toute notre connaissance de la gastronomie géorgienne!

Ce fut un magnifique voyage dont nous gardons un merveilleux souvenir.

Un grand merci à Lili et Micha de nous avoir accompagnés durant ces 8 jours extra à travers presque toute la Géorgie pour nous faire découvrir ce beau pays, à travers les paysages, sa culture, son histoire passionnantes. Nous étions particulièrement frappés par l'hospitalité, l'accueil chaleureux des géorgiens!

Un voyage que nous vous recommandons surtout si vous aimez le trekking que nous n'avons pas pu faire vu l'âge des enfants. Peut-être une prochaine fois!

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